Une centaine de personnes ont été arrêtées ce samedi à Bruxelles à l’occasion d’une manifestation des « Gilets jaunes » qui réunissait environ 400 manifestants en début d’après-midi. Il y a eu une centaine d’arrestations dont la plupart en amont de la manifestation, lors des contrôles préventifs, a confirmé le porte-parole de la zone de police « Bruxelles Capitale Ixelles ».
Des barrages de police ont été déployés autour du quartier européen où se concentrent la Commission, le Conseil et le Parlement européens, empêchant l’accès des véhicules et des piétons.
Les manifestants défilaient en début d’après-midi sur la « petite ceinture », une autoroute urbaine qui encercle le centre historique de Bruxelles. Selon l’agence Belga, des « Gilets jaunes » bloquent par ailleurs l’autoroute E17 vers Rekkem, une ville de la Flandre occidentale, située près de la frontière avec la France.
Une centaine de manifestants était dans les rues de Bruxelles hier vendredi. Les premières perturbations ont commencé vers 10h30, heure locale, avec un blocage de la circulation dans certaines rues, selon les médias locaux.
Les manifestants étaient attendus par des dispositifs de sécurité renforcés. Ils réclamaient entre autres la démission du Premier ministre belge, Charles Michel.
Les Gilets jaunes de Belgique ont pourtant remporté une première victoire : Charles Michel a demandé vendredi matin que les prix du diesel et de l’essence ne soient pas indexés l’année prochaine. Une proposition validée par le conseil des ministres.
Le mouvement des Gilets jaunes, apparu en France, s’est exporté en Belgique, en particulier dans la région francophone de Wallonie. Le 30 novembre, une manifestation de 300 personnes avait dégénéré à Bruxelles où deux véhicules de police avaient été incendiés.
Depuis le 17 novembre, le mouvement a pris une telle ampleur qu’il a obligé le président français Emmanuel Macron à reculer significativement dans ses réformes. Il rassemble des profils divers, des Français de tous bords politiques et de tous âges, dans toute la France. Lancé au départ pour protester contre la hausse des prix des carburants, le mouvement a agrégé de nombreuses revendications salariales et sociétales.
